À PROPOS DE QUELQUES PUBLICATIONS

Divers numéros de la série Ι et III d'Invariance ainsi que des numéros spéciaux étant épuisés, nous avons procédé à une republication mais en regroupant les articles ayant un thème en commun.

N°. Spécial Octobre 1991

L'écho du temps - 1980

À propos de la question Sartre: de la validité de l’être - 1980

Le temps des lamentations - 1979

Contre une si longue abscence - 1978

N°.  Spécial Novembre - 1991

Violence et domestication - 1980

Discontinuité et imιnédiatis:ne - 1977

N°. Spécial Décembre 1991

À propos du mouvement prolétarien - 1991

Caractères du mouvement ouvrier  français - 1964

Le fil du temps – 1971

La Gauche Communiste d'Italie et le parti communiste international

- 1970

À propos de la dictature du prolétariat - 1978

Contre une trop lente disparition - 1978

 Remarques - 1969

N°. Spécial Janvier l992

Les textes de la Gauche Communiste d'Italie

Cette brochure comprend 3 fascicules totalisant 427 pages. Elle contient tous les textes de ce mouvement qui avaient été précéder,unent publiés dans les numéros d’Invariance de la première série actuellement épuisés.

N°. Spécial Avril l992

Sul filo del tempo Ι

Cette brochure (première d^-une série) comprend des articles de Bordiga parus dans le cadre de cette rubrique et qui datent de 1949.

Rappellons également les republications du n° 1, série Ι: Origine et fonction de la forme parti, accompagné de la post-tace de 1964, elle-τnême suivie de la post-face de 1990 (n° Spécial Juin 1990), et du n° 6, série Ι, La révolution communiste: thèses de travail (n° Spécial Décembre 1989).

Nous avons en outre produit des brochures non diffusées en librairie parce qu'elles ne peuvent intéresser que ceux qui veulent vraiment connaitre tout ce qui concerne le devenir de ceux qui produisent la revue Invariance. Ιl s'agit de:

- Communauté et devenir : Textes de 1957 à 1965.

Cela comprend deux fascicules, contenant des articles parus dans Programme communiste  et il programma comunista ou non parus parce qu'ayant été refusés par la direction de la revue ainsi que des ébauches d'étude de  plus où moins vaste ampleur. Ces textes témoignent de ma position à l'intérieur du Parti communiste internationaliste puis international.

Une brochure contenant des textes qui auraient dû faire partie de la suite de La révolution co.nιmniste: thèses de travail. Elle comprend surtout la suite de La mystification démocratique avec des travaux préparatoires. Le tout est précédé d'une introduction: À propos de La révolution communiste: thèses de travail, 1969.

Nous publions également le compte-rendu des réunions effectuées après notre sortie du parti communiste international en 1966, très exactement au cours des années 1968 et 1969, afin de montrer que nous avions individualisé un déséquilibre au sein du mode de production capitaliste au début de 1968, déséquilibre qui devait selon nous avoir des conséquences sociales importantes. Nous le faisons également pour montrer la continuité des preoccupations fondamentales. Enfin cette publication nous semble nécessaire pour bien montrer qu^-il n'a jamais éxisté de groupe Invariance.

"Nous avons rejeté de façon irévocable toute influence déτnocratique et affirmé en théorie et dans les faits que nous sommes une communauté qui deviendra le parti communauté lorsque le prolétariat redeviendra une classe révolutionnaire." (p. 03)

"Nous donnons au mot regroupement un sens asez précis: il vise à décrire un état de fait, l’existence d’un certain nombre de camarades réunis parce qu'ils acceptent le même programme et désirent œuvrer  à la formation d’une organisation où se réalisera réellement la préfiguration de la société communiste, soit la Gemeinwesen." (p.31)

Ces deux citations sont dédiées à ceux qui, revendiquant les 7 premiers numéros d’Invariance, série Ι, fantasment à propos de la soi-disant existence d'un groupe - qu ils appellent groupe communiste mondial - depuis 1966. Qu`ils s’approprient ces numéros cela n'a pas d'importance, mais cela nous impose de préciser notre pro­pre position, étant donné que c'est nous qui les avons produits.

Enfin nous publions l’ensemble de tous ces textes pour bien dé limiter ce que nous dénommons notre ptιylum. En effet divers historiens déforment allégrenιent les faits: "Le groupe de Jacques Camatte, en France, autour d'Invariance est un exemple typique d'une scission du "bordiguisme" évoluant vers le "modernisme", rejetant le prolétariat comme classe révolutionnaire, et une forme de con­seillism.e; se réclamant des Gauches communistes germano-hollandaise et italienne (KAPD, "Bilan"). La Gauche hollandaise, Ed, Courant Communiste International, p: 284, note 2.

Le contenu de cette citation nécessite qu'on fasse quelques re marques: 1° l'expression "scission du "bordiguisme" est ambiguë. Est-ce que l'auteur veut dire qu'il y a séparation vis-à-vis du "bordiguisme" où au sein du "bordiguisme". Si c'est la première acceptation qui est valable, cela laisse totalement dans le flou, dans l'imprécision totale le rapport du "groupe" à Bordiga. 2. la catégorie "modernisme" est un fourre-tout. C'est peut-être pour cela qu^-elle est indiquée entre guillemets pour révèler son statut de contenant, ce à quoi elle se réduit. 3. L'affirmation que le « groupe » (c^’est moi qui met les guillemets pour signaler que je n’accepte pas, ici, ce terme) évolue vers le conseillisme est totalelement fausse. Le parti communiste international se caractérisait par un certain sectarisme (déterminé en partie par la nécessité de maintenir un cordon sanitaire autour du parti) que l'auteur connaît très bien puisqu'il le dénonce à plusieurs reprises. Ιl était donc naturel de se préoccuper, une fois sorti de ce parti (en 1966 et non en 1967, comme c'est souvent indiqué), de divers courants qui étaient à l^’index. En outre il était important de noter que quelques révolutionnaires avant nous avaient produit certaines théorisations que nous pensions nouvelles; cela nous conduisait à essayer de les faire connaître. C’est ainsi que dans le n° 9 d'Invariance, série Ι, nous publiâmes d'importants extraits d'articles de la revue de la Gauche communiste de France, l'Internationalisme, dans La Gauche communiste d'Italie et le parti communiste international (republié dans le n° Spécial de décembre 1991) par­ce qu^-il y était affirmé que la création du parti en 1943 avait été prématurée. C^-était notre conviction profonde depuis de nombreuses années. Ιl était important et utile de signaler la position antérieure de révolutionnaire même, si nous ne partagions pas leur orientation générale, tant au moment de l’après-guerre où ils rédigèrent ces articles qu^-au moment où nous rédigéâmes le nôtre. Cela impliquait, également pour nous, que notre réflexion était probablement insuffisante.

Nous faisons un certain effort de republication et de publicatiom, de divers textes qui deviennent de plus en p'lus introuvables, pour mettre à la disposition des lecteurs non seulement ce qui fut produit dans Invariance, mais également dans d'autres revues du courant de la Gauche communiste d^-Italie et d’autres courants du mouvement ouvrier. On risque d'assister à une terrible s~paration entre les générations disparues et celles à venir, mais aussi avec celles qui nous sont contemporaines; ce que désire ardemment la direction mondiale du capital. On ne peut pas abolir le phénoméne, mais on peut limiter ses effets au travers d'une mise à la disposi tion des lecteurs des travaux de ceux qui nous précédèrent.

C'est avec le texte Origine et fonction de la forme parti de 1961 que l^’on peut indiquer le moment d^’individualisation du courant qui se forme au sein de la Gauche communiste d^-Italie, très exactemént au sein du courant acceptant plus où moins globalement les thèses de Bordiga. Cela fait donc une existence de trente ans; existence reflexive dont nous avons donné la production gràce à notre revue. Nous pensons que les dix ans à venir vont ëtre déterminants, décisifs. Que nous le voulions ou non  nous sommes placés à un moτnent d'articulation essentiel. Nous allons essayer avec la suite de Émergence de Homo Gemeinwesen, et avec divers autres travaux que nous avons en préparation, de montrer comment une autre dynamique νa obligatoirement s'enclencher.

Pour conclure au sujet du mouvement prolétarien révolutionnaire, il est certain que les théoriciens liés au pouvoir, tous les intellectuels vont tenter de le dénigrer et surtout essayer de réécrire l'histoire pour prouver l’inanité, en particulier, de l’œuvre de Marx. Nous ne nous occuperons pas de défendre celle-ci. Ce serait de l'immédiatisιne qui nous enfermerait dans un débat inhibiteur. Nous continuerons à faire ce que nous avons commencé: mettre en évidence en quoi les apports du mouvement révolutionnaire prolétarien sont les premisses fondamentales à l'édification de la représentation indissolublement liée au devenir hors ce monde. Pour nous le capital est mort. Nous n^’avons pas à dialoguer avec les appendices d'un mort.

Camatte Jacques - Mai l992